SUR LES CHEMINS DU REBETIKO
Musiques et chansons des faubourgs de l'âme...
Initialement musique des bas fonds, des faubourgs insalubres du port du Pirée pendant les débuts tant tourmentés pour la Grèce du 20ème siècle... Le Rebetiko est aussi la musique des mauvais garçons du port, des porteurs ou petits commerçants légaux et illégaux, des exilés d'Asie Mineure.
Musique plaintive et nostalgique, jouée par des instruments peu « nobles », tels que le baglama, tellement petit de taille qu'on pouvait se le cacher dans la manche et l'emporter avec soi en prison...
Cette musique populaire urbaine, avec des paroles qui évoquent les amours ou les patries perdues, la pauvreté et le courage de se débrouiller dans la vie sans les privilèges des parvenus... est interdite par la censure pendant les années '30. Elle entrera dans les salons de la « bonne société » par la grande porte à partir des années `50. Quelques fois même elle sera un synonyme réducteur de ce qu'on appellerait « musique grecque »... et inspirera plus tard les grands compositeurs, tels que Mikis Theodorakis ou Manos Hadjidakis (Les enfants du Pirée ).
Ce soir on vous emporte dans les faubourgs du Pirée, sous la lumière pâle des d'une guitare, d'un bouzouki, d'une mandole et de l'incontournable petit baglama... sans oublier quatre voix. Un périple qui abordera aussi bien les faubourgs de la ville portuaire que ceux de l'âme, la nostalgie du déracinement de Constantinople ou de Smyrne, les états sombres des amants déçus, ou bien ceux des
fumeurs de hasch rêveurs qui cherchent refuge dans les tékés...
Le quartet ΟΙ ΜΕΡΑΚΛΗΔΕΣ ( OI MERAKLIDES ) est composé de :
Leonardo Belgioioso : bouzouki, baglama et chant
Bernard Berretta : mandole et chant
Christina Komi : guitare et chant
Viviane Pascal : baglama et chant